Un mot de la fondatrice, Camila Ríos Armas
Comment ne pas transformer la frustration en haine ? Comment faire pour que les injustices soient toujours motrices des projets qui visent un changement de réalité et des regards ? Comment garder l’espoir quand la vision du monde que l’on a ne correspond pas à la grande majorité ou la majorité qui fait du bruit ou qui prend des décisions ? Comment parler des difficultés sans que cela soit pris comme une faiblesse ou pire, comme si l’on baissait le bras ? Est-ce qu’une femme entrepreneure peut exprimer ses sentiments sans générer de la compassion ou de l’inquiétude ou sans être catégorisée de « ne pas être trop inspirante » ?
Voici quelques petites questions qui me viennent à l’esprit en écrivant ces lignes. La manière avec laquelle je mène mon rôle de fondatrice et directrice d’UniR est directement associée à ma posture d’entrepreneure étrangère. Pourquoi ? Car en créant UniR j’ai fait un choix de vie : devenir entrepreneure dans mon nouveau pays, devenir entrepreneure avant même de pouvoir voter. Tout n’est pas si facile et en parlant des défis, je vous parle aussi de motivation.
Les histoires d’injustice, les problèmes administratifs que nous constatons lors de notre travail à UniR, ainsi que les histoires de réussite de nos étudiant·e·s, leurs parcours de vie, la conviction que l’éducation est un droit qui donne accès aux autres droits, sont juste quelques-uns des éléments qui me confortent dans la pertinence de notre mission à UniR, et surtout qui m’encouragent à diriger cette association.
Accepter que notre travail est, comme dit le dicton vénézuélien “un saumon qui va à contre-courant”, est pour moi une façon d’assumer les difficultés que notre mission rencontre au moment d’accompagner des personnes réfugiées et demandeuses d’asile dans leur insertion académique et d’aller à la recherche des opportunités et des partenariats pour pérenniser nos activités.
Les projets semés en 2018 ont vu le jour en 2019 ! Je vous invite alors à découvrir l’évolution d’UniR en lisant notre rapport d’activité 2019.
je suis sarker faysal et je veux participer au volontariat et rejoindre le programme de cours de français